C’est Halloween ! Ma fête préférée. L’occasion d’aller passer une après midi pluvieuse dans une cabane au fond des bois.

Se faire un peu peur. Imaginer des scénarios dignes de film d’épouvante. Boire du chocolat chaud. 

Un lac couleur émeraude, les premiers flocons de neige de la saison, une barque sur la rive. Céder à la tentation un peu folle de la mettre à l’eau.   

Début octobre, on partait pour un week-end entre copines, dans un refuge du massif des Ecrins, dans l’Oisans.

En septembre, Alpesishere et Oisans tourisme nous ont invité à passer un weekend à la découverte de l’Oisans et de quelqu’uns de ses refuges. . 

Je retiens de ce weekend, de jolies rencontres, de magnifiques paysages, de belles découvertes, des refuges accueillants. Ce type d’événement était une première pour moi, et je suis très heureuse d’avoir eu la chance d’y participer. 

Notre destination : le plateau d’emparis ! 

Une destination parfaite! puisque j’avais tenté d’aller découvrir ce plateau l’été précédent mais mon weekend avait été écourté lorsque j’étais tombé en panne avec le camion en haut de la piste d’accès.  

Le départ se fait du petit village de Besse en Oisans après un déjeuner en terrasse. Besse est un authentique village en pierres aux ruelles étroites  Il est classé « sites et cités remarquables de France ». La maison des Alpages au milieu du village regorge d’informations sur le pastoralisme, activité étroitement liée à l’histoire du village et de la nature alentour.  

La piste qui monte jusqu’au plateau d’emparis permet d’aller jusqu’au refuge des Mouterres. C’est là que nous passerons la nuit. Mais avant, nous partons à la découverte des trois lacs du plateau : le lac Cristallin, le lac Noir et lac Lérié. Ils font face aux arrêtes de la Meije et la reflète dans les eaux calmes de la fin de journée. Nous sommes à la fin de l’été, la végétation a déjà revêtue sa couleur automnal et les immenses étendues herbeuses vallonnées à perte de vue donnent une sensation d’ailleurs. Un véritable paysage de steppes.

On arrive tout juste à l’heure au refuge pour le repas du soir. Les conversations de notre petit groupe se mêlent au joyeux brouhaha des tablées d’à côté. La bonne humeur des gérants, le cadre, le repas, le coucher du soleil, toutes les conditions sont réunies pour clôturer idéalement cette journée déjà parfaite. 

Une dernière sortie pour admirer les étoiles avant de rejoindre les dortoirs à l’étage du refuge. 

Le lendemain matin, un guide nous rejoins pour poursuivre avec avec nous la randonnée jusqu’à notre prochaine étape : le refuge des Clos qui nous attend pour le repas du midi. Notre guide a la réponse à toutes nos questions. On marche en écoutant l’histoire des paysages, des animaux, de la végétation, des temps passés. 

Vous saviez que pendant leur phase d’hibernation, la température corporelle des marmottes chute de plus de 30 degrés ? Que la hauteur des gentianes à l’automne renseigne sur la quantité de neige qui tombera en hiver ? Et que les baies d’argousiers contiennent une quantité impressionnante de vitamine C ? 

La randonnée se termine par un impressionnant et vertigineux sentier en balcon au dessus du lac du Chambon.

Après ce magnifique weekend, je ne peux que vous conseiller d’aller découvrir l’Oisans dans le département de l’Isère, ses paysages, ses villages, ses cascades, ses refuges, ses lacs et son histoire. 

     

5 jours sur la route de Grandes Alpes

La route des Grandes Alpes. Le simple fait de prononcer le nom de cette route est pour moi synonyme d’aventures. Je m’imagine le long de routes sinueuses, traversant des paysages de montagnes sauvages. Franchissant les cols au volant de mon van.
Des Ecrins jusqu’au Sud du Mercantour. J’ai un parcours et un programme relativement bien ficelé. Une liste des points d’intérêts et des randonnées que je veux voir. Cinq jours c’est relativement court. Je veux éviter de perdre du temps en organisation pendant le voyage.

Jour 1 et 2 :

Le matin du jour du départ, il pleut. Je décide de modifier mes plans. L’objectif est de rouler rapidement, en empruntant les grands axes routiers, vers le Sud du Mercantour. Tenter de rattraper le soleil. Je commence alors mon voyage par ce qui devait être l’étape finale : Les Gorges de Daluis.
Les gorges de Daluis sont un canyon d’immenses parois de roches rouges de 6 kilomètres, au fond duquel coule le fleuve Var. Une route en balcon vertigineuse ponctuée de 17 tunnels traverse ce paysage et me permet de rejoindre le village de Guillaumes où j’ai prévu de passer deux nuits.
Le lendemain, le soleil est de retour et je pars à la découverte de ce petit collorado. Au départ du pont de Bethéou, le sentier vers l’impressionnant belvédère du point sublime permet une immersion dans l’environnement aride des roches de schiste rouge. Le dépaysement est total. Après l’avoir aperçu d’en haut, on a envie de s’approcher plus près de la rivière qui coule dans les entrailles des gorges. Le trouver n’est pas évident, mais un petit sentier abrupt descend jusqu’à l’eau. Avec les pluies des derniers jours, la rivière s’est transformée en un véritable torrent de boue. Il faut s’aider d’un bâton pour réussir à traverser sans se faire emporter par le courant. Sur l’autre rive, on se retrouve face à la cascade de la Clue d’Amen.

// Les gorges de Daluis //

Jour 3 :

Le matin du troisième jour, je pars tôt en direction le col de la Cayolle. La météo annonce une dégradation du temps en fin de journée. Au col, les nuages sombres ne suffisent pas à me dissuader à partir explorer à pied. Je me mets en route pour le circuit des lacs, au milieu de mille moutons. Je franchis un premier col et découvre un premier lac d’un bleu hypnotisant. La noirceur du ciel et les premiers grondements du tonnerre au loin me font hésiter à rebrousser chemin. Je décide de continuer le long d’un sentier en balcon et découvre un nouveau lac et quelques bouquetins. De la grêle commence à tomber. Je vois le front de pluie qui m’arrive droit dessus. Les éclairs qui transpercent le ciel. Les sommets se saupoudrent d’une fine couche de neige. La montagne change de visage. Elle devient hostile et froide. Au milieu de cette nature qui se déchaine, j’oscille entre peur et admiration. Je presse le pas et attaque la descente sur l’autre versant. Au loin, en contrebas, j’aperçois un homme et sa jument qui marchent dans ma direction. Simon et Balzane. Une rencontre improbable sur ce sentier en pente escarpée, frappé par la pluie. Le début d’une amitié qui un an après existe encore.
De retour au van, je me réchauffe avec une tasse de thé avant de reprendre la route vers l’Ubaye où je dois passer la nuit.

Jour 4 :

Le quatrième jour, je traine à partir. Cette nuit il a gelé et les rayons du soleil trainent à atteindre le camion et à me réchauffer. J’arrive vers midi au col de Vars. Je ne trouve pas tout de suite le départ de la randonnée prévu. Au bout d’une piste de terre, j’abandonne mes recherches. Il commence à être un peu tard pour partir en balade. Je décide que ce sera une journée off. Je grimpe sur le toit du camion et profite tranquillement du soleil. Puis je reprends la route, direction Arvieux, au pied du col de l’Izoard.

Jour 5 :

Le cinquième et dernier jour, je m’engage sur la magnifique route du col de l’Izoard. Je fais demi-tour au col, pour admirer le paysage lunaire de la Casse déserte dans les deux sens de circulation. Puis je gare le van au col et pars découvrir le sentier en balcon qui permet d’accéder au cœur des pitons rocheux qui constituent ce cirque minéral étonnant et dépaysant.
Puis je prends la direction du lac des Souliers. Magnifique petit lac rond autour duquel le rituel veut que les randonneurs inscrivent leurs prénoms à l’aide des pierres.

 

Enfin, je prends la direction de la route du retour en passant par un dernier mais tout aussi magnifique col : le Lautaret. Face à la Meije. Une dernière halte au lac du Pontet facilement accessible depuis Villard d’Arène. Avant de rentrer sur Grenoble. En me promettant de poursuivre cette route l’été suivant.

Imaginer des aventures quotidiennes ! 

Du paddle, du yoga et un lac de montagne ! 

Pas de destination compliquée pour ce premier essai. Direction le col de la croix de fer. 

Le lac Guichard est facile d’accès et la vue sur les aiguilles d’Arves est magnifique.

C’est avec nos 10 kilos de paddle sur le dos et tous le matériel que nous parcourons les quelques centaines de mètres qui séparent le parking du col, des bords du lac. C’est la fin de la journée et les randonneurs rentrent chez eux.

A nous de jouer. 

La Vallée de la Clarée

Quatre jours coupée du monde. Sans réseau, ni électricité. Quatre jours d’émerveillements devant la pluralité et la beauté des paysages de la haute vallée de la Clarée.

Le premier jour, il y a eu le lac Long et le lac Rond, (…)

(…) Le deuxième jour, les eaux translucides et couleur émeraude du lac vert de la vallée étroite (vallée franco-italienne) parallèle à la vallée de la Clarée, (…)

(…) Le troisième jour, le lac des Beraudes, ses eaux turquoises et son paysage lunaire, (…)

(…)Le quatrième jour, j’ai accompagné le torrent dans sa descente bucolique de la vallée. Au rythme de ses eaux. Parfois sereines, parfois bourdonnantes. Petits hameaux typiques, forêts de mélèzes et prairies ensoleillées parsemées d’épilobes.

Les longues journées d’été du mois de juillet permettent de profiter tard de la montagne. Seule. Lorsque tout est calme. Paisible. Et qu’il ne reste personne.
Le soir, l’air se rafraichit vite en altitude. La proximité du torrent rend l’atmosphère humide.
Je goute au réconfort simple de pouvoir rentrer à l’abri dans le van. Comme dans un cocon. Et de regarder les derniers instant du jour tomber à travers les fenêtres. Puis je m’endors, avec le grondement du torrent comme bruit de fond.

Pour repartir le lendemain.

2h30

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

4

JOURS

Données pratiques


Hébergement

Camping de Fontcouverte → lien vers le site
Camping rudimentaire. Situation parfaite. L’hébergement au camping permet d’obtenir un laisser passer et de circuler librement sur la route entre Névache et la Haute vallée de la Clarée avec sa voiture personnelle.

Route fermée à la circulation du 20 juillet au 28 aout entre 10h et 18h. Des navettes circulent entre Névache et la Haute Vallée pendant ces horaires.


Topo

HAUTE VALLEE DE LA CLAREE

• Lac rond et lac rond→ lien vers le topo 

• Lac des Béraudes → lien vers le topo 

• Le long de la Clarée → lien vers le topo 

♦ (Si vous êtes au camping de Foncouverte (voir ci-dessus) et n’êtes donc pas tributaire de la dernière navette de 18h, vous pourrez profiter de la montagne en fin d’après midi en étant quasiment seul au monde).

VALLEE ETROITE
Vallée franco-italienne, parallèle à la vallée de la Clarée.

• Lac Vert → lien vers le topo 

♦ (Attention au monde pour cette randonnée! Elle est facile et très fréquentée. Privilégiez la fin d’après midi ou le matin).


Aout 2020, je roule en direction de la mer pour la première fois avec le camion. 

Je fais une pause d’une nuit à mi-chemin, dans le Vars. J’ai entendu parler de belles cascades à l’eau turquoise. 

L’eau est si froide que j’ai du mal à rentrer dedans. 

Je reprends la route en direction de la Presqu’île de Giens. Je m’installe pour 5 jours à la Madrague.

On est au mois d’aout, il y a du monde. La mer est à deux minutes à pied. 

Comme d’habitude, mon programme est bien ficelé. 5 jours pour visiter Port-Cros, Porquerolles, découvrir la presqu’ile depuis la mer en canoë, et depuis la terre et surtout, m’initier au snorkelling. 

L’odeur de la crème solaire. Les serviettes de plage sur la corde à linge. Le soleil qui tarde à se coucher. Les cigales. Une guirlande lumineuse qui s’éclaire lorsque le jour s’éteins. Des fourmis dans la poubelle. Le sable qui s’immisce partout. Pas de doute, ce sont les vacances d’été.

Les fins d’après midi sous le brouillard humide des entrées maritimes. Ce moment suspendu juste avant que la nuit tombe. Les nuages se dispersent juste à temps pour les derniers rayons du soleil. Les orages de chaleur grondent au loin. 

Les fonds marins m’attirent autant qu’ils m’effraient. Chaque jour, j’ose m’aventurer un peu plus loin de la crique, un peu plus profond. Là où les rayons du soleil ne percent presque plus. 

J’avais oublié. Le gout de l’eau salée sur les lèvres. La peau qui tire et qui pique. Le soleil qui brule. 

Ma première expérience de canoë en mer. Une mer agitée. Des bras pas assez musclés. Le mal de mer. Heureusement l’après midi, la houle se calme et je découvre les grottes au Sud de la presqu’ile, à l’heure ou l’inclinaison du soleil permet aux rayons de s’infiltrer à l’intérieur. 

J’hisse le canoë sur les parois escarpées, enfile mes palmes et plonge à l’entrée des grottes. 

J’ai entrainé un peu de mon hiver au printemps. Et à peine le temps de cligner des paupières que nous sommes déjà en été.

Ma tête est emplie d’idées. Sur l’agenda, les pages griffonnées des mois d’été contrastent avec celles restées blanches du mois de mai.

J’ai besoin d’évasion.

LA VALLEE DE VALGAUDEMARD DANS LE MASSIF DES ECRINS

L’unique route qui s’enfonce dans la vallée de Valgaudemar semble nous amener jusqu’au bout du monde. Un dernier virage et on arrive au refuge de Gioberney, posé devant un décors de pics acérés partis à l’assaut du ciel, de multiples torrents et cascades découlant des hauts glaciers. Lorsqu’on part à l’assaut des montagnes, on découvre des lacs, des refuges perchés, des buissons rouges de rhododendrons. Le vaste silence est parfois interrompu par le vrombissement d’une cascade, les carillons des moutons, le cri d’une marmotte. Parfois le ciel se charge de nuages noirs et menaçants. Le tonnerre gronde. L’instant d’après, une pluie drue nous rince jusqu’à l’os. Puis les nuages se dispersent; certains s’attardent, s’accrochant un peu plus longtemps aux sommets aiguisés; laissant filtrer une nouvelle fois, les rayons du soleil.

1h30

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

Données pratiques

Restaurant

Le mont Olan → lien vers le site 

Parfait pour gouter les spécialités de la région : Raviolles, tourtons et Oreilles d’ânes.


(Il y a un an)
-« Cap on se donne rendez-vous à l’aube demain matin pour être sur la falaise avant le lever du soleil !
– Ok cap ! »
5h AM : Le réveil sonne. Le corps est lourd. Au chaud dans des draps qui n’ont jamais semblé aussi confortable.
C’est quoi cette idée foireuse qui semblait géniale hier soir?
Se faire violence pour s’extirper du lit. S’habiller chaudement et rapidement. Et sortir dans la nuit. Se retrouver dans le calme. Encore un peu endormi. Rouler vers la montagne. Marcher dans la nuit noire jusqu’à la falaise. Le silence et le cliquetis des dégaines qui cognent les unes contre les autres.  Se presser. Faire la course avec le soleil ! Se sentir vivre.
Et.
-« P****, on a oublié un baudrier !! »
Impossible d’assurer Robin pendant qu’il grimpe sur la falaise.
Qu’importe.
Rendez-vous plus bas.  Un talkie-walkie chacun. Robin descend en rappel depuis la falaise à pic, et moi à pied par le chemin.
L’attente un peu angoissante dans la nuit au pied de la paroi. A guetter le moindre mouvement ou bruit, venant d’en haut. Puis un point lumineux. Sa frontale. Juste au moment ou les rayons du soleil commencent à éclairer le ciel derrière les montagnes.
Robin peut alors danser sur son élément. La falaise. Aux premières lueurs du soleil. Et moi, immortaliser ce moment.
  
30min

TEMPS D’ACCES
DEPUIS GRENOBLE

Données pratiques